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 Nyhal Jordan Sewel

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MessageSujet: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeSam 27 Aoû - 21:00

Nyhal J. Sewel

    ~ Nom ♥ ~ : Sewel

    ~ Prénom ♥ ~ : Nyhalénial Jordan

    ~ Âge ♥ ~ : Inconnu

    ~ Envies ♥ ~ : Aucune, mis appart redevenir humaine, mais c'est beaucoup plus un rêve qu'une envie.

    ~ Description physique ♥ ~ : Voir mon deuxième post.

    ~ Description psychologique ♥ ~ : Voir mon deuxième post.

    ~ Histoire ♥ ~ : Il y a aujourd’hui très longtemps de cela, il y a des millénaires, Nyhal Jordan Sewel vivait dans une petite vie paisible et heureuse. Certes, il n’y avait pas encore de technologie, pas d’ordinateurs, pas de téléphone, pas de télévision, rien. Les maisons étaient pour la plus part petites et très peu solides et, pourtant, énormément d’humains arrivaient facilement à survivre. Et Nyhal, avec sa petite famille, faisait partie de ceux là. Une petite fille parmi tant d’autres, qui vivait sa vie comme toutes les autres.

    Nyhal avait toujours eu beaucoup d’amies. Mais quand même, elle passait rarement du temps avec toute sa bande d’amies. Je dis bien amies au féminin, car elle ne se tenait pas vraiment avec les garçons. Pas qu'elle ne les aimait pas, mais elle n'avait jamais eu le tour avec eux. Elle aimait mieux rester avec sa meilleure amie. L’été, elle allait souvent faire un tour dans les champs qui s’étendaient à perte de vue, dans les immenses forêts vertes et sur les plus belles plages qu’elle avait trouvées avec son amie. Même si elle avait beaucoup de gens pour lui tenir compagnie, elle était très solitaire, en même temps. Elle aimait parfois s’amuser avec les autrs filles, et d’autres fois, rester seule à contempler la nature encore toute neuve. À ses yeux, la nature était magique. Elle avait une vie dont toutes petites filles auraient pu rêver, une vie parfaite. Son père le lui disait souvent, ça, bien que sa mère ne fut plus là. Il lui répétait aussi souvent qu’un jour, la nature ne serait plus aussi belle, sachant que sa fille adorait l’observer. Nyhal voulait bien le croire, mais elle se disait toujours que, quand cela arriverait, elle ne serait plus là, elle serait morte. Elle avait sa vie à vivre comme tout le monde. Elle grandirait, puis mourrait, emportant de magnifiques souvenirs de la Terre avec elle au Paradis.

    À cette époque là, puisqu’elle était encore toute jeune, elle avait environ 6 ans. Elle adorait la nature toujours autant, depuis qu’elle avait fêté son premier anniversaire. Elle aimait aussi beaucoup se baigner. Ça, elle le faisait avec sa meilleure amie, Soella Mary Janis. Elles avaient la même perspection de la vie, la même passion. Elle et Nyhal étaient très proches et un lien très fort les unissait. Elles étaient comme les deux doigts de la main, inséparables, unies. Quand l’une n’avait rien à faire, l’autre le savait et elle la rejoignait, et puis toutes deux partaient vers une plage, une forêt, un champ ou un lac. Lorsque Nyhal était triste, Soella le savait et elle venait la consoler. Avec un petit quelque chose à grignoter, les deux filles pouvaient passer des heures à contempler la nature, a jouer dans l’eau, dans les arbres et dans les herbes hautes. C’était magnifique, on avait l’impression que la beauté de la nature s’étendait à l’infini, qu’elle ne finissait jamais et qu’elle serait là pour l’éternité. Parfois, Soella lui racontait des légendes étranges, et Nyhal adorait écouter sa meilleure amie lui raconter de belles histoires. Elle avait un talent inné pour raconter. Nyhal faisait tout avec Soella, où presque, car comme je vous l’ai mentionné, elle était en même temps plutôt solitaire. Mais lorsqu’elle était avec son amie, elle sentait qu’elle devenait plus sociable.

    Le soir, lorsque les filles revenaient de leur journée, la nuit tombait. Chaque fois. Celles-ci ne voyaient jamais le temps s’écouler. Les montres n’existaient pas encore, mais le temps existait tout de même. Et les deux petites filles étaient toujours très heureuses de ne pas l’avoir sous la main. Les gens qui avaient le privilège d’avoir l’heure à porté de la main étaient toujours pressés. Ils avaient peur que le temps leur file entre les doigts, mais pourtant, les deux amies n’en avaient pas peur. Pour elles, demain n’avait pas d’importance, c’était un autre jour comme hier ou elles auraient tout leur temps de faire ce qu’elles voulaient. Elle ne manquait jamais de temps, n’en avait pas trop. Pour vivre une longue vie, il ne faut pas se presser. C’était, on pourrait dire, la devise de Nyhal et Soella. C’était pour cela qu’elles étaient très heureuses de ne pas avoir le temps sous les yeux. Et même si leur marche pour retourner chez elles pouvaient leur prendre une heure, deux heures, trois heures, ça en valait le coup. La vie valait la peine d’être vécue.

    Donc, les deux amies entreprenaient, avec un large sourire au visage, leur marche vers leur chez soi, la nuit tombée. En général, elles s’amusaient en chemin, se taquinaient et riaient, ce qui les ralentissait grandement, et lorsqu’elles arrivaient devant chez Soella, le ciel était noir, parfois bondé d'étoiles brillantes que les filles aimaient observer, parfois non, et après avoir mangé un petit quelque chose, ce serait l’heure de se coucher. Mais Soella n’arrivait jamais à quitter Nyhal à ce moment-ci de la journée. Nyhal était gentille, compréhensive, loyale et protectrice. Et surtout, elle adorait son amie. Mais le simple fait que celle-ci ne soit pas capable, n’est pas envie de retourner chez elle, la rendait triste, car Soella habitait plus proche de leur chemin de retour, donc elle se devait de laisser Nyhal seule. Celle-ci ne s’en faisait pas pour son amie, au contraire. Mais Nyhal oui. Elle connaissait l’histoire de sa meilleure amie. Même si, elle, avait une vie quasiment parfaite, elle savait que ce n’était pas de même pour tout le monde. Pas pour Soella, en tout cas. Soella se faisait battre pas ses parents, et sa seule joie était de partir loin de chez elle, le jour, avec sa meilleure amie. Et celle-ci était toujours énormément peinée de devoir laisser son amie entre les mains de ses parents. Lorsqu’elle le pouvait, elle essayait le plus souvent possible de l’inviter à dormir chez elle. Cela lui faisait très plaisir, et lorsqu’elle ne pouvait pas, elle se sentait terriblement responsable de ce qui arrivait à Soella. Pourtant, c’était toujours elle qui devait insister, car Soella était plutôt timide et ne voulait pas la déranger. Mais Nyhal ne pouvait l’inviter tout les soirs, d’autant plus que, chez elle, à cette époque, il n’y avait ni lit ni chambre pour les invités, et elles étaient obligées de dormir sur le même matelas. Le père de la jeune fille ne savait pas ce que vivait sa meilleure amie, si bien qu’il finissait par se tanner d’héberger l’amie de sa fille.

    Lorsque Nyhal n’arrivait pas à convaincre son père de laisser sa meilleure amie coucher chez elle, la petite fille ne soupait même pas un peu, elle allait se coucher directement, en espérant que Soella s’en sortait bien, et qu’elle allait la revoir demain. Elle se sentait coupable. L'inquiétude la rongeait pendant un moment, mais elle finissait toujours par plonger dans un profond sommeil, sans rêves.

    Nyhalénial est née il y a 3046 années, 1037 ans avant l’an 1, mais personne ne le sait. C’est impossible, me direz-vous. C’est impossible qu’un être humain puisse vivre aussi longtemps. C’est impossible pour une humaine. Mais pas pour une vampiresse, car une vampiresse est éternelle, et Nyhal n’aurait jamais pu se douter qu’elle en deviendrait elle-même un jour. Elle n’aurait même jamais pu se douter qu’il existait des monstres pareils. Petite, elle avait cru qu'ils étaient comme tout le monde... Et plus elle grandissait, plus Nyhal s’en approchait, sans s’en rendre compte. Elle avait toujours vécu loin d'eux, pas parce qu'elle le faisait exprès, mais parce qu'ils n'étaient pas où elle allaient.

    C’est alors qu’un jour, alors qu’elles revenaient d’une magnifique plage qu’elles venaient de découvrir, Nyhal avait remarqué que Soella ne se sentait pas très bien. Elle qui était souvent si enjouée, elle ne lui avait pas adressé la parole de tout le trajet, aussi long puisse-t-il être. En arrivant devant sa maison, c’était comme si elle avait supplié Nyhal de la laisser venir chez elle. Elle qui lui disait si souvent que ce n’était pas la peine, qu’elle s’en sortirait. Elle lui lançait un de ses regards... Nyhal avait alors commencé à s’inquiété. Elle s’était empressée de demander la permission de son père. Mais malheureusement, elle n’avait pas pu, son père ne voulait pas, pas ce soir là. Il était de mauvaise humeur car sa fille était revenue à 9h30, ce qui était beaucoup trop tard pour une petite fille de maintenant 8 ans.

    Nyhal attendit donc. Toute la nuit. Elle ne pu fermer l’œil, elle n’arrêtait pas de se demander pourquoi, ce soir là, Soella ne voulait pas dormir chez elle. Parce que… c’était son anniversaire. Nyhal avait même tenté de dormir dehors, à l’abri, mais son père l’avait aperçue. À tout instants, Nyhal se retenait pour ne pas sortir en courant de sa petite maison, pour ne pas aller voir si sa meilleure amie était en bon état, si elle se sentait bien, pour lui dire de venir chez elle et de lui raconter pourquoi, ce soir, il ne fallait pas qu’elle entre chez elle. Elle revoyait le visage de son amie. Elle était au bord des larmes. Et pourtant le matin elle ne lui avait rien dit. Et pourtant, Nyhal y était habitué, et Soella aussi. Ce n’était donc surement pas parce qu’elle se faisait battre. Mais elle ignorait de les parents de Soella avaient promis une punition à leur enfant pour les déranger ainsi, pour revenir si tôt le soir, pour exister. Pour rien. Comme si c’était de sa faute. Mais c’était eux qui avaient cherchés à avoir un enfant. Un garçon, certes, mais c’était comme cela, personne ne pouvait rien y faire.

    La fillette n’avait pas réussit pas à s’endormir. La nuit, Nyhal avait commencé à faire énormément de cauchemars, même si elle était éveillée, tous plus affreux les uns que les autres. Elle imaginait toutes les situations possibles. Elle pensait a son amie. Un peu paranoïaque, vous dites? Peut-être, mais c'était son instinct qui lui disait de s'inquiéter... et d'ailleurs, il n'avait pas totalement tord. C’est alors que son cœur se tordit dans sa poitrine, et elle ouvrit les yeux, par terre à côté de son matelas. Quelque chose n’allait pas, elle en était certaine. Le lien qui unissait les deux amies était très fort, tellement fort qu’elles pouvaient sentir le malheur de l’autre. Mais ce matin ça n’allait pas. La petite fille sortit de sa petite chambre et couru vers la porte d’entrée, manqua trébucher. Alors qu’elle allait tourner la poignée, son père l’arrêta d’un coup sec, d’un geste de main. La fillette leva les yeux vers son père. Ses yeux implorants et remplis de panique ne surent pas charmer son père qui affichait une expression de colère. Si seulement sa mère n’était pas morte… Si seulement elle avait été là, compréhensive, elle écoutait toujours sa fille. Nyhal allait sortir de la maison, mais son père la stoppa.

    -Qu’est-ce que tu fais?

    -Je…je vais voir Soella.

    -Qui ?

    -Soella Mary, mon amie, papa.

    -Pas avant d’avoir mangé.

    -Mais…

    -Pas de mais!

    -Mais il faut que j’aille la voir!

    -Tu la verras ensuite.

    Ses yeux suppliaient son père de la laisser partir. Plusieurs émotions les emplissaient. La peur, la panique, la tristesse et bien d’autres encore, je ne puis toutes les nommer. Mais son père fit non de la tête. Nyhal tenta de répliquer, mais baissa la tête et le suivit vers la salle à manger. Ça ne servirait strictement à rien. De toute façon, elle connaissait son père, et non voulait dire non. Elle ne mangea pas grand-chose, à peine un petit bout de pain. Enragée, elle couru alors à nouveau vers la porte et tourna la poignée, puis la claqua derrière elle, avant que son père n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Elle s’en foutait. S’il arrivait quelque chose à son amie, elle s’en voudrait toute sa vie.

    Nyhal s’élança à la course vers leur lieu de rendez-vous, le plus vite qu’elle le put. Les larmes salées coulaient sur ses joues. Elle ne s’arrêta pas, pendant 10 minutes. Elle ne pouvait pas aller rendre une petite visite chez son amie, elle ne pouvait pas courir ce risque. Les deux amies s’étaient organisées il y avait longtemps pour se rejoindre le matin de leur anniversaire à un certain endroit, pour se rejoindre ici au lever du soleil. Nyhal attendit bien deux heures, sans un bruit, sans personne, sans Soella. Seule. Personne de vint. Au bout de trois heures, Nyhal se mit à pleurer. Elle sanglota longtemps. Elle n’allait pas venir. Soella ne viendrait pas. Elle ne viendrait jamais. Elle le savait. Et ce n’était pas pour rien. Il se passait quelque chose, et ça n’annonçait rien de bon. Nyhal avait tellement peu pleuré dans sa vie que ce sentiment lui faisait tout bizarre. Elle se sentait seule et impuissante. Et surtout responsable. Elle se maudissait au lieu de blâmer son père, même s’il ne savait rien. La tête basse, elle rebroussa chemin en forçant ses larmes à ne pas couler et s’enferma dans sa chambre une fois arrivée chez elle. Elle s’en voulait de ne pas avoir été voir son amie, hier soir. Elle avait des ennuis, maintenant, et Nyhal ne pouvait rien faire. C’était dommage car aujourd’hui était une magnifique journée, en plus. La plus belle qu’elle n’ait jamais vue. Le ciel était d’un bleu/turquoise clair magnifique et il n’y avait aucun nuage dans le ciel. Le soleil gros et chaud éclairait la ville comme jamais. C’était vraiment une superbe journée. Le genre de journée ou Nyhal et Soella allaient dans la même forêt où elles étaient allées la veille. Où elles se baignaient dans l’eau, jouaient dans l’herbe, et ou Soella lui racontait toutes les histoires qu’elle savait à propos de Vampires et de Déesses. Mais la fillette la passerait seule, sans Soella, enfermée dans sa chambre. Même si elle était solitaire, elle ne pourrait aller à la plage sans son amie, pas aujourd’hui. Sachant qu’elle n’allait pas bien, elle ne pouvait pas, elle n’en était pas capable. A partir de ce jour, Nyhal ne revu plus Soella, et du passer sa vie sans elle, ce qui était très difficile. La petite fille ignorerait toujours ce qui était arrivé à son amie qu’elle adorait tant. Elle se sentait seule plus que jamais. Soella ne revint pas. Et le temps passa.

    Nyhal était maintenant une jeune femme. Elle était redevenue aussi solitaire qu’avant. Depuis le jour ou elle avait perdu Soella, elle était devenue, peu à peu, seule. Elle n’avait jamais pensé se trouver une autre amie, et elle avait perdu chacune de ses autres amies, lentement, les délaissant pendant des semaines. Mais Nyhal n’avait jamais perdu le goût de la nature. Retourner là ou elle allait il y avait plusieurs années avec son ancienne amie lui faisait tout de même énormément mal, mais en même temps, c’était encore magnifique, là-bas, et elle ne pouvait s’empêcher d’y aller. C’était le seul endroit où il y avait encore trace de son amie. Il lui semblait qu’elle voyait encore les traces des deux petites filles qu’elles étaient ensemble, assises dans l’herbe. Que sa meilleure amie lui racontait des histoires qui la faisaient rêver. Elle avait donc décidé d’y retourner une fois l’an, le jour ou elle n’avait plus revu son amie. Le jour de la date d’anniversaire de Soella, dont elle se rappelait encore. Le 9 juillet. C’était ce jour que Nyhal avait constaté sa disparition. Et ce jour là, c’était aujourd’hui.

    La jeune femme n’était plus une gamine, et pourtant, elle aurait voulu retomber en enfance, avec sa meilleure amie, avant que celle-ci de disparaîsse à tout jamais. C’était tellement plus facile. Avant. Ce mot lui semblait tellement magique, magnifique. Avant… Elles avaient passées tellement de beaux jours ensemble. Mais il fallait s’y faire. Personne n’y pouvait rien.

    Elle prépara dans un baluchon avec du pain, de l’eau, une pomme, une couverture et des cacahuètes. En sortant de la maison, elle entreprit sa marche vers leur endroit préféré, à elle et son amie, la forêt. C’était leur endroit préféré car le lac y était tout près, et c’avait était un super endroit pour jouer à la cachette. Mais c’était fini. D’autant plus que cette forêt était superbe à contempler.

    Après une bonne heure de course sans s’arrêter, car Nyhal s’était rendu compte, plus vielle, qu’à la marche, le trajet prenait au moins deux heures et demi, elle y arriva enfin. Elle passa par le lac pour nourrir les canards, sans joie ni expression, heureux avec un peu de pain, puis entra dans la forêt. Il y faisait sombre, mais puisque c’était une très belle journée, pareille à celle où Soella avait disparu, on y voyait plutôt clair. Nyhal s’avança à un endroit qu’elle reconnaissait et où elle venait chaque année à cette date-ci. Elle laissa tomber son baluchon de son épaule et s’assit dans l’herbe. Elle passa ses doigts sur l’herbe longue et verte. Juste à côté d’elle, il y avait une vieille bûche brulée. Nyhal retint ses larmes. Elle passa toute sa journée là, allongée par terre, ou regardant le lac. Mais pas comme les autres années au par avant. Elle ne vit pas le temps passer, comme avant. Et pourtant il s’écoula. Elle y resta longtemps, très longtemps, si bien que tomba minuit. Nyhal s’était endormie avec sa couverture sur le dos. Elle se rendit alors compte qu’il était plus tard qu’elle ne l’imaginait. La jeune femme se redressa et se frotta la tête. Ses yeux eurent de la difficulté à s’habituer à l’obscurité, elle y parvint tout de même. Mais alors qu’elle allait se lever, elle entendit des bruits de pas. Elle se figea et scrupta les alentours des yeux.

    -Qui est là?

    Pas de réponse. Nyhal commençait à avoir peur. Ce n’était vraiment pas le genre d’endroit qui était très rassurant la nuit. Cet endroit, la nuit, ressemblait plus à un décor pour un film d’épouvante. Elle se releva lentement, sur ses gardes, tenta quelque chose.

    -Il y a quelqu’un? Soella?

    Elle entendit un rire qui ne la rassura pas. Il y avait bien quelqu’un, mais ça ne disait rien qui vaille. Et ce n’était certainement pas son amie. De toute façon, Nyhal était déjà persuadée qu’elle était morte. Cette pensée lui tordit le cœur. Nyhal avait envie de prendre ses jambes à son cou, de s’enfuir à toutes jambes. Mais elle essayait et n’y arrivait pas. D’abord, elle cru que c’était parce que les larmes coulaient sur ses joues et à cause qu’elle pensait à son amie. Seulement la jeune femme ne se sentait pas en sécurité, et elle voulait vraiment partir. Elle était bel et bien figée sur place. Réellement. Comment était-ce possible? Elle n’arrivait plus à bouger! Elle se débattit de toutes ses forces à l’intérieur d’elle, en vint. Elle recommença, sans succès. Elle ne pouvait que bouger les yeux et les lèvres. Seulement elle n’osait pas. Elle entendit les pas légers se rapprocher d’elle. La personne était derrière elle. Nyhal sentit son cœur battre à toute allure. Elle essaya de bouger, de donner des coups de points, des coups de pieds, mais son corps était vraiment figé. Son cœur battait à tout rompre. Elle avait l’impression qu’il allait lui sortir de la poitrine. Elle paniquait. Mais elle ne pouvait rien faire. Elle attendit de voir si la personne allait lui parler. Pourtant, son rire lui disait quelque chose.

    -Ma pauvre enfant, tu es en train de devenir folle. Soella est morte, tu le sais bien, c’est moi-même si l’aie tué, il y a plusieurs années! Ne me dit pas que tu as oublié? Quoi que ce serait impossible. Tout de même, tu es forte, c’est plus difficile de te tenir en place qu’avec les autres, lui dit une voix mélodieuse.

    C’était comme si Nyhal se figeait à l’intérieur d’elle-même. Son sang se glaça dans ses veines. Elle n’eu même pas la force de parler ou s’écarquiller les yeux. Cette voix, elle la connaissait. Elle l’avait déjà entendue, il y avait maintenant très longtemps. Mais ce n’était pas celle de Soella. C’était la voix de Catherine Mary Janis, la mère de Soella. Elle ne pouvait pas la voir, mais elle était certaine que c’était elle. Elle ne l’avait vue et entendue qu’une seule fois, et pourtant son visage était gravé dans sa tête. La mère de son ancienne meilleure amie commença à faire le tour du corps figé de Nyhal, jusqu'à s’arrêter devant elle. Celle-ci sourit de satisfaction. Les larmes avaient recommencé à couler sur les joues de Nyhal. Voir le visage de la mère de Soella lui brisait le cœur. Elle avait les mêmes traits. Seulement elle était beaucoup plus belle, du moins dans ses souvenirs. Et pourtant elle ne pleurait pas de tristesse. Elle pleurait de colère. Elle savait que c’était elle qui avait tué sa fille. Elle le savait depuis toujours. Parce que sa seule rencontre avec la mère de Soella qu’elle avait eue l’avait persuadée qu’elle n’était pas humaine.

    -Tu es devenue drôlement jolie, Nyhal!

    Nyhal, quand à elle, n’osait pas prononcer un seul mot. La voix de la mère de Soella résonnait dans sa tête et ce n’était pas rassurant. Nyhal réussit à froncer les sourcils. Quand à elle, la magnifique femme lui fit un sourire maléfique, tandis ce que Nyhal se débattait toujours. Mais elle était impuissante face à cette femme. Face à quelqu’un qui ressemblait autant à son amie.

    -Il y a des années, j’ai remarqué que tu avais une odeur exquise. Après avoir tué ma fille, je t’ai longtemps attendue ici, tu sais. Mais je te manquais toujours. J’ai d’abord cru que tu ne venais plus ici, puis je me suis rendue compte que tu y venais toujours, mais seulement le jour de sa date de fête. J’ai alors attendu que ton sang devienne plus pur et que tu sois à un bel âge pour mourir. Et maintenant, je crois que c’est une merveilleuse occasion! Le seul problème, c’est que tu m’as l’air très forte, et que ce serait du gâchis de te tuer ainsi. J’ai donc décidé de te donner un énorme privilège. En plus de te mordre moi-même, tu ne mourras pas. Pas ce soir, en tout cas. Tu es contente, non ? J’espère pour toi, en tout cas!

    Mais Nyhal avait arrêté d’écouter lorsque la femme avait prononcé le mot mordre. La mordre? Pourquoi la mordre? Nyhal n’y comprenait rien. Elle avait même envie de le lui demander, de lui dire qu’elle ne comprenait pas. Elle se ravisa, mais celle-ci fini pas céder.

    -Comment ça, me mordre? Murmura-t-elle de sa voix tremblante, si peu fort qu’elle était certaine que Catherine ne l’avait pas entendu.

    Le sourire sur le visage de Catherine Mary s’élargit tout en fronçant les sourcils. Elle semblait s’amuser, mais sa n’amusait pas du tout la jeune fille. Au contraire.

    -Ma pauvre! C’est vrai, je te t’ai rien dit! Tu dois te poser des questions. En fait, je t’offre la chance de devenir éternelle, et encore plus belle. Comme moi! Tu ne peux pas refuser, de toute façon, je te tiens sur place grâce à mon pouvoir. Et puis, qui refuserait une offre pareille ? De toute façon, je suis affamée, donc tient toi tranquille et tout ira bien. Sinon, cela te fera encore plus mal.

    Nyhal obéit. Elle sentait déjà le souffle irrégulier de la femme sur sa nuque. Elle arrêta complètement de se débattre, mais la peur l’envahissait toujours. Elle ne voulait pas souffrir. Elle était une trouillarde. Soella avait souffert, elle l’avait sentit. Elle n’avait point envie de devenir éternelle, et l’idée de la mordre et que cela fasse mal la faisait frissonner. Elle chercha dans ses souvenirs à la recherche de quelque chose qui pourrait lui donner un indice. L’aider à comprendre. Puis elle trouva alors qu’elle parcourait dans sa mémoire son réservoir de légendes que Soella lui avait souvent raconté quand elle était petite. Toutes. De fées, Vampires, Créatures étranges… Elle se souvenait de tout. Les vampires. Qui se nourrissaient de sang. Qui mordaient leurs victimes. Nyhal ne croyait pas aux légendes, et ce soir là, elle aurait bien voulu rêver. Malheureusement, elle sentait toujours la respiration de la femme dans son cou. Elle voulut dire quelque chose, mais rien ne sortit.

    -Tiens toi tranquille… murmura la magnifique voix.

    -NON! Hurla Nyhal.

    C’est alors qu’elle sentit les deux crocs de la mère de son amie s’enfoncer dans sa chair. Elle ne sentit d’abord pas la douleur, mais Nyhal ne réalisait pas encore à quel point la suite du processus la ferait souffrir. Plus que son amie. Elle serra les mâchoires en attendant la suite. Elle ne pouvait plus rien faire. Désormais, elle savait ce qui allait plus arriver. Elle était toujours paralysée, ce qui l’empêchait d’éclater en sanglots, mais ses larmes coulaient plus fort que jamais. Son rêve s’envolait. Elle aurait voulu vivre sa vie, puis mourir. Elle aurait revu son amie. Mais c’était finit. Ce ne fut seulement que lorsque les canines se retirèrent de son cou que la douleur se fit de plus en plus intense. La douleur s’intensifia encore et finit par lui arracher un cri de désespoir qui résonnait surement des kilomètres à la ronde. La main qui l’agrippait la lâcha et la jeune femme tomba à terre en se torturant de douleur. Ce qu’elle ressentait était insupportable. Elle se demandait ce qui lui arrivait. Elle ne comprenait plus rien. Elle pouvait à peine penser. La seule chose qu’elle savait, c’est qu’elle avait mal. Elle se disait qu’elle n’avait pas mérité ça, qu’elle n’avait rien fait. Qu’elle n’aurait plus aucune chance de revoir son amie. Jamais. Qu’elle était condamnée. Elle du se concentrer de toutes ses forces pour voir la femme disparaître dans les bois, l’abandonnant. Nyhal cria de nouveau. Elle se fichait que cette femme soit humaine ou non, elle voulait son aide. La dernière chose à laquelle la jeune femme songea avant de pousser un troisième cri de douleur, ce fut de visage jeune et enfantin de son amie. Puis, elle vit sa vie d’humaine s’éloigner.

    Nyhal fut torturée ainsi pendant une durée qui lui sembla de des années. Elle n’avait plus la notion du temps. Ça lui était égal. Il lui sembla qu’elle reprenait enfin conscience d’elle-même. Enfin, la douleur s’apaisa, et c’était tout ce qui comptait. Nyhal n’avait aucun souvenir de ce qui c’était passé, puis tout lui revint en mémoire. Elle gémit encore deux ou trois fois, pas seulement à la pensé de Soella, mais aussi de douleur. Puis elle ne sentit plus rien. C’était finit. Tout ce que la jeune fille savait, c’était qu’elle se sentait neuve et jolie. Elle ouvrit lentement les paupières, hésitante.

    -Tu as mit du temps. Pauvre de toi. Je m’excuse, je pensais que ce serait moins long. Mais bon, maintenant, c’est fait. Tu dois être contente. Je m’excuse de t’avoir laissée seule pendant deux jours, j’avais d’autres choses à faire. Deux semaines… tu es surement spéciale. Comme je l’imaginais.

    Nyhal n’entendit que très peu ses paroles. Ce qu’elle retint, c’était qu’il y avait deux semaines qu’elle se torturait de douleur. C’était excessivement long, et la femme semblait réellement étonnée. Mais elle n’écouta pas la suite. Elle était dans un endroit qu’elle n’avait jamais vu. Cela ressemblait à un château hanté ou quelque chose du genre. En même temps, c’était fantastique, magnifique. Magique. Elle se rendit compte qu’elle était dans une chambre, mais la porte était ouverte. Dehors, elle vit que le ciel était noir. Les murs de la chambre étaient noirs et ne longs rideaux blancs étaient suspendus aux gigantesques fenêtres. Il y avait des chandelles allumées un peu partout et, en dehors de la chambre, des escaliers avec une rampe en fer forgé et un tapis rouge et noir. La porte énorme de l’endroit ou elle se trouvait était entre-ouverte, et pourtant elle ne sentait aucun courant d’air. Nyhal était couchée sur le lit qui lui semblait riche. Lorsqu’elle eu retrouvé ses esprits complètement, elle se rendit compte que la femme qui lui avait tant fait mal était là, juste auprès d’elle. Nyhal n’eu pas la force de lui jeter un regard noir. Elle ne fit que la fixer, longuement. Elle souriait. Elle était toujours aussi belle. Et Nyhal la haïssait. Celle-ci lui tendit une main pour l’aider à se relever, mais Nyhal préférait le faire toute seule, sans hésitation. Elle se mit debout sans aucune difficulté, ce qui l’étonna après toute cette douleur, et, pour voir si tout allait bien, elle passa sa main dans son coup, où on l’avait mordue. Elle retira aussitôt sa main, étonnée de voir comment sa peau était froide. Elle regarda ses mains qui étaient maintenant très pâles. La jeune femme avait peur d’elle-même. Qui était-elle?

    Elle se retourna de nouveau vers Catherine Mary et la fixa ne nouveau. Sans aucune expression. Mais elle voulait savoir où elle était. Qu’est-ce qui lui était arrivé. Qui était-elle, maintenant? Bien qu’elle s’en doutait, elle ne voulait pas l’admettre. Parce qu’elle ne voulait pas de cette vie là, si on pouvait l’appeler ainsi. Elle ne se l’avouerait seulement si on le lui prouvait. Elle n’eu pas besoin de poser de questions que la femme lui tendit un miroir, tout sourire. Ce sourire faisait encore plus grandir la haine qu’avait Nyhal envers cette femme. Elle hésita, puis sa main hésitant se rapprocha de l’objet. Catherine le plaça elle-même dans sa main. Nyhal se sentait obligée de voir. Elle se regarda dedans et en resta sans voix. C’était impressionnant comme elle était devenue belle. Déjà qu’elle était jolie, maintenant, elle était magnifique. Même plus que la mère de… Soella. Nyhal secoua légèrement la tête et se promit intérieurement de ne plus prononcer ce nom. Elle passa une main sur son visage sans trop se préoccuper du fait qu’il soit froid, elle s’habituait déjà. Au bout d’un moment à se contempler, avec beaucoup de difficulté, elle réussit à articuler une question avec douleur.

    -Qu’est-ce que vous m’avez fait?

    C’était la seule chose qu’elle voulait savoir. Du moins, pour le moment. Et Catherine lui expliqua. Tout. Elle commença par lui expliquer les règles de leur race. La jeune fille ne retint que la plus importante, elle ne devait jamais dévoiler ce qu’elle était réellement. En même, temps, ce qu’elle était devenue. Qu’elle était une comtesse depuis plusieurs décennies. Pas une seule fois la vampiresse ne prononça son nom. Toutes ses histoires qu’elle lui avait raconté étaient peut-être vraies. Celles des vampires, en tout cas... Au moins, Nyhal était persuadée qu’elle n’était pas au courant. Que c’était réel. Elle savait que son amie ne lui aurait jamais fait ça. Et c’était vrai. Nyhal était horrifiée. Elle écoutait la femme du mieux qu’elle pouvait. Elle avait envie de s’enfuir à toute jambes, de ce dire que ce n’était pas vrai. Pourtant, ça lui semblait tellement réel…

    Une fois qu’elle eu finit de parler, Nyhal s’empressa de lui poser la question qu’elle voulait savoir. La question qui la rongeait depuis des années.

    -Qu’est-ce que vous avez fait de votre fille?

    La réponse vint immédiatement. La femme était visiblement satisfaite de sa question.

    -Au départ, je voulais un garçon, comme tu le sais si bien. Il m’aurait été très pratique. Mais je l’ai eue. Donc, j’ai voulu la transformer en vampire elle aussi. Mais je me suis vite rendue compte qu’elle n’était bonne à rien, sinon à me servir de repas. Je me suis régalée. De toute façon, elle n’aurait pas été bonne dans ce rôle. Par contre, toi, j’ai tout de suite vu que tu n’étais pas pareille à elle. Je n’ai pas prit de temps à prendre la décision. On peut dire que tu as de la chance, ma belle. De plus, tu sentais meilleure que tout autre humain que j’ai rencontré. Ton odeur n’est d’ailleurs pas comme les autres vampires même présentement. C’est assez étrange… Maintenant, va. Tu es chanceuse, c’est la nuit. Gare à toi, car le jour, tu ne pourras sortir. Bonne chance, j’imagine que tu as faim.

    Et la comtesse lui montra la porte. Avec méfiance, Nyhal s’en approcha lentement. Elle ne s’en était pas rendue compte, mais c’était vrai : Elle avait terriblement faim. Mais pas pour une pomme. Elle savait pourquoi… mais elle ne voulait pas. Elle sortit de la magnifique chambre comme si elle était toujours paralysée. Elle sentit que Catherine Mary la regardait. Mais il n’y avait personne dehors. Elle cherchait une personne. Pourquoi ? Elle n’en savait rien. Elle voulait seulement manger. Mais pourquoi cherchait-elle un humain si elle voulait manger ? Elle l’ignorait. Non, elle le savait. Mais elle ne voulait pas. Non… Contre son gré, elle descendit les marches à la vitesse d’une tortue. Elle sortit dehors. La femme n’avait pas descendu les escaliers, et pourtant Nyhal était certaine qu’elle l’observait toujours. C’est alors qu’elle vit un passant. Ses yeux d’un noir profond lui semblaient reprendre une couleur bleuté dès qu’elle le vit. Elle vit que celui-ci voulait entrer dans une maison, qui était surement la sienne. Sans réfléchir, et surtout sans s’en rendre compte, Nyhal s’élança sur lui, affamée, avec une force et une vitesse impressionnante. Elle l’immobilisa le mieux qu’elle le put, puisque, elle, elle ne pouvait le faire par la pensé, comme la mère de Soella. Elle approcha son visage de lui et planta ses crocs dans le coup de l’homme jusqu'à le vider complètement de son sang. Rassasiée, elle le laissa tomber, mort. Elle se retourna et vit la femme lui sourire. Elle était au seuil de la porte. Tout à coup, elle disparu. Nyhal aurait voulu que tout soit fini. Cette femme avait ruiné son existence. Maintenant, oui, elle ne manquerait plus jamais de temps. Mais elle de vivrait pas sa vie. Elle serait une meurtrière. C’était ce qu’elle était, désormais. Une meurtrière. Nyhal voulait pleurer. Ç’aurait été normal pour n’importe qui. Mais elle du se contenter de pleurer intérieurement. Parce qu'elle avait trop mal pour le faire.

    Nyhal ne revit plus Catherine. Jamais. Elle du continuer de vivre en vampire. Comme elle ne connaissait aucune autre alternative, elle était forcée de tuer des humains si elle voulait survivre. Elle aurait bien voulu se laisser mourir, mais lorsqu’elle avait trop faim, elle ne se contrôlait plus et tuait automatiquement, ce qui était préférable d’éviter pour ne pas éveiller les soupçons. Elle détestait sa nouvelle vie. Vivre comme ça, ce n’était pas elle. Le temps passait et elle ne vieillissait pas. Elle n’était jamais malade non plus. Le pire pour elle c’était qu’elle n’avait plus de sentiments. Il lui semblait qu’elle était dans le néant depuis le jour ou sa vie s’était volatilisée. Qu’elle n’était rien. Elle ne parlait plus à personne. La seule chose qui pouvait lui faire plaisir, c’était le souvenir de son ancienne amie lorsqu’elle allait dans cette forêt. Elle s’était construit une maison près de l’endroit où Soella lui avait raconté d’histoire. Petite, Nyhal les trouvait magiques. Elles la faisaient rêver. Parce que c’était faux. Ce n’était pas possible. Nyhal regrettait tellement son enfance. Elle n’avait plus de vie. Plus d’avenir. Plus de rêve. Plus rien. Parfois, elle chantait. Magnifiquement bien. Ça ne la rendait pas heureuse, mais cela brouillait ses malheurs. Peu à peu, au fil du temps, chanter devint un plaisir pour elle. Le souvenir de son amie aussi.

    Le 9 juillet, 1000 ans avant l’an 1. Un jour qu’il faisait aussi beau que le jour dont elle se rappellerait toute sa vie, et même si c’était en fait la nuit. Un jour qui se répétait chaque année et auquel elle ne pouvait pas échapper. Ce jour là, il faisait toujours beau. Il continuerait toujours. À jamais. Et ce jour-là également, c’était aujourd’hui, encore une fois. Et encore une fois, Nyhal était seule. Elle n’avait personne. Comme à chaque fois que ce jour arrivait, ou plutôt chaque nuit, la jeune femme alla s’asseoir à l’endroit ou elle s’était retrouvée avec Soella étant une enfant, lorsqu’elle grandissait encore. Étant donné la lune qui brillait plus fort qu’à l’habitude, sa peau de glace semblait presque briller aussi, comme si elle était elle-même une source de lumière. Elle s’assit. Attendit. Rien de particulier. Mais depuis vingt ans, Nyhal attendait quelque chose pour l’éclairer, pour l’aider. Quelqu’un qui serait comme elle, si cela existait. Il lui était absurde de croire un truc pareil, mais bien que la jeune vampiresse n’aie plus de sentiments ni personne, elle n’avait jamais perdu espoir.

    Et elle avait eue raison. Car ce jour là, alors que Nyhal restait assise, elle entendit un bruit dans les arbres. Ce bruit venait de plusieurs mètres plus loin, mais Nyhal pouvait l’entendre parfaitement bien. C’était une personne qui marchait. Alors qu’elle aurait pu penser que c’était quelqu’un qui aurait pu l’aider, la seule chose qui lui vint en tête fut qu’elle serait obligée de le tuer puisqu’il y avait déjà un moment qu'elle n'avait pas mangé et qu'elle était affamée. Elle s’en fichait. Elle ne ressentirait rien, comme d’habitude. La jeune femme se leva pour voir l’inconnu. Alors qu’il aurait du être beaucoup plus loin, lorsqu’elle se retourna, un homme se tenait devant elle, à environ sept mètres d’elle. Il était étonnement beau, tout comme elle. Il était grand, sa peau était identique à la sienne, blanche comme la neige. Ses cheveux étaient noirs, et ses yeux également, d’un noir profond. Le problème était qu’il avait des crocs. Elle les voyait. Nyhal aurait voulu froncer les sourcils et lui dire de s’en aller, mais elle en était incapable. Pourquoi donc? Elle n’y comprenait rien. La jeune femme du le regarder un moment pour y voir plus clair. Car dès la seconde ou elle le vit, elle en tomba follement amoureuse. C’était donc ça, le coup de foudre? C’était possible, pour un monstre? Il était tellement beau… Celui-ci lui souriait. Il s’approcha d’un pas, mais la jeune fille ne broncha pas. Il se permit de s’avancer jusqu’à se trouver juste en face d’elle. Elle le contemplait avec une expression qu’elle n’avait pas montré depuis des années. Elle était… émerveillée. Lui lui souriait toujours. Il se décida enfin à parler après un instant qui parut durer des heures à la vampiresse.

    -Nyhal…

    Sa voix n’était qu’un souffle. Et pourtant elle était si belle. Comment connaissait-il son nom? Elle s’en fichait, même que ça lui faisait plutôt plaisir, pour une fois.

    -Je parie que tu te poses des tas de questions.

    Nyhal ne savait pas trop si cela était une constatation ou une question. Elle n’osa même pas bouger la tête. Peut importe, elle s’en fichait. Elle le contemplait toujours avec autant d’étonnement.

    -Hmm… pourrais-tu m’emmener dans ta maison le temps que nous discutions? À moins que tu ne veuilles que je m’en aille…

    -Non…
    murmura-t-elle doucement, aussitôt.

    Le mot maison la piqua au vif. Une maison… était-ce vraiment ce qu’elle avait? Une cabane en bois. Avec des pièces, certes, mais une cabane en bois. Elle ne savait quoi penser. Elle avala sa salive. Elle n’avait pas parlé à personne depuis vingt ans, et maintenant que quelqu’un semblait vouloir s’intéresser à elle, elle ne faisait rien. Elle lui rendit un mince sourire.

    -Naturellement…

    Elle lui fit signe de la suivre d’un geste hésitant. Elle finit par entrer dans sa « maison ». Le garçon ne fit aucun commentaire, mais il lui souriait toujours et encore. Nyhal ne pouvait faire autrement que de lui retourner son sourire d’ange, bien qu’elle ne comprenne pas pourquoi il affichait cet expression. Elle essaya de paraître moins hésitante, ce qui lui sembla fonctionner.

    -Je… comment vous appelez-vous?

    -Je m’appelle Kyle Owen.


    Voilà un nom que Nyhal n’avait jamais entendu jusqu’à maintenant. Kyle était loin d’être un nom commun, à cette époque. Mais il lui allait comme un gant, bien qu’il fût étrange. Elle inspira pour se forcer à constituer une phrase plausible.

    -Qu’est-ce que vous faites dans les alentours?

    -Je pense pouvoir t’aider.


    Nyhal ne prit même pas une seconde pour répondre : Sa réponse vint instantanément.

    -Vous ne pouvez pas.

    -Laisse-moi au moins essayer de t’expliquer.


    La vampiresse voulait lui faire confiance, mais n’en était pas capable. Qui était-il? Elle n’en savait rien. Elle ne l’avait jamais vu ni rencontré, ce qui était parfaitement normal, puisqu’elle avait passé ses 20 dernières années à tuer contre son gré, puis à se morfondre. Kyle regardait les alentours. Peut-être se demandait-il pourquoi un vampire, bien qu’étrange, avait besoin d’une maison. Il semblait très paisible et sur de lui. En revanche, Nyhal était restée plantée devant la porte. Elle le regarda avec froideur, bien qu’elle eu beaucoup de difficulté à le faire, étant donné les sentiments qu’elle éprouvait.

    -Non, lança-t-elle d’une voix qui se voulait assurée.

    Il se retourna pour la regarder de son regard charmeur. Nyhal s’en voulu alors de ne pouvoir lui faire entièrement confiance. Elle voulait qu’il insiste, qu’il la convainque qu’il n’était là que pour l’aider. Car elle savait qu’elle ne pourrait lui résister. Et pourtant, elle ne voulait pas. Il s’approcha lentement d’elle. Elle, le fixait du mieux qu’elle le pouvait de son regard sans expression. Elle ne savait plus ce qu’elle voulait.

    -S’il te plaît…

    -Allez-vous en, Kyle.


    Puis, elle détourna le regard pour ne pas changer d’avis. Elle entendit l’homme soupirer, ouvrir la porte en bois ; sortit. Mais il ne la ferma pas. Nyhal resta au bord de la porte et le regarda partir. Il marchait d’un pas lent, mais elle savait qu’il ne se retournerait pas. Elle se trouva idiote. C’était sa seule chance de comprendre. Peut importe si c’était un ennemis, au moins, elle saurait.

    -Attend… murmura-t-elle.

    Bien que sa voix ne fût qu’un murmure, elle savait qu’il l’entendrait. L’homme arrêta d’avancer et se stoppa sur place. Il se retourna, trop lentement, et fixa le vampire à son tour. Celle-ci voulu parler. Elle ouvrit la bouche, mais aucun son n’en sortit. Elle retint un soupir, croyant qu’il la laisserait tomber, et retourna dans sa cabane. Elle s’accota près d’un mur. Elle se trouvait stupide de ne pas l’avoir laissé lui expliquer la première fois. Seulement, il réapparut, par la porte. Nyhal ne le regarda pas, tout de même, elle l’entendit. Nyhal hésita longuement avant de bouger. Elle ne pensait plus. Bien que lui aussi ait l’air d’un être comme elle, elle-même n’étant pas un vampire comme les autres, et c’était pour cela qu’elle avait besoin d’explications. Catherine ne lui avait pas tout dit, et ça la frustrait. À moins qu’elle ne sache pas. Nyhal regarda l’homme. Elle n’avait aucun doute, elle était amoureuse de lui. Elle ne pouvait pas lui demander de partir, pas maintenant. Elle avait… besoin de lui. La dernière chose qu’elle souhaitait, c’était de se retrouver seule à nouveau. Elle hocha la tête en guise de réponse. Elle et Kyle allèrent s’asseoir sur le sol, un peu plus loin, près d’une énorme fenêtre.

    -Tu te demandes-tu pourquoi tu n’es pas comme les autres?

    -Énormément,
    avoua-t-elle.

    Il lui fit un sourire charmeur et sincère. Elle l’invita à poursuivre ses explications avec un sourire qu’elle n’avait pas fait depuis des années. Il commença donc.

    -Je sais que tu ignores qui je suis mais, moi, je sais qui tu es. Et je peux t’expliquer pourquoi tu te sens mal dans notre condition. La plus part des vampires apprennent à vivre comme ils le doivent et ça ne leur fait aucun mal. Ils s'habituent à tuer des gens, à vivre en solitaire, parfois rencontrent d'autres personnes de leur race. En bref, leur transformation change aussi leur manière de penser. Je suis un peu comme toi, moi aussi. Je n'aime pas tuer. C'est car tu étais trop pure. Ta transformation t'a amenée à te détester au lieu de t'accepter et de recommencer à vivre d'une autre manière.

    Kyle continua ses explications pendant un moment. Nyhal ne l’interrompait pas, trop absorbée par son récit. Lorsqu’il eu finit, elle lui posa quelques questions. Il lui dit qu’il lui apprendrait comment contrôler sa soif de sang, comment survivre sans tuer de gens. Lorsqu’elle eu finit, le silence s’installa. Elle le contemplait et lui aussi. Nyhal inspira et se décida à lui poser une question.

    -Et toi, qu’es-tu? Comment ça s’est passé?

    -Mon père était un vampire et ma mère humaine, mais c'est elle qui lui a demandé de la mordre pour qu'elle devienne comme lui. Je suis né comme ça. C'est un peu étrange...


    Nyhal lui fit un sourire. Lui aussi. Elle se fichait maintenant de son passé. Tout ce qu’elle vouait, c’était rester avec lui. Il lui apprit donc ce qu’il lui avait promis, comment contrôler sa soif, se nourrir et à ne plus se détester. Cela lui plu, d’être avec lui. La jeune femme passa plus de 200 ans à ses côtés. Ce qui aurait paru une éternité à un humain ne lui parut que comme 2 ans, elle qui avait maintenant toute l’éternité devant elle. Parce qu’elle était heureuse avec lui. Avec Kyle, il lui semblait qu’elle était normale, qu’elle avait parfois du plaisir. Évidement, celui-ci finit par lui avouer qu’il était lui aussi amoureux d’elle. Ils s’aimaient et faisaient tout ensemble. Nyhal ne revint plus sur le lieu qu’elle était tant allée avec Soella. Maintenant qu’elle avait quelqu’un avec elle, elle se sentait renaître. Elle n’avait plus besoin de souvenirs : Elle avait Kyle. Il faisait tout ce qui pouvait lui faire plaisir. Bien sûr, elle n'oubliait pas son ancienne amie, mais elle ne conservait que de bons souvenirs d'elle.

    Nyhal lui était extrêmement reconnaissante de l’avoir ramené à la vie, et surtout de lui tenir compagnie. Elle était heureuse de ne plus penser à son passé. Il n’y avait que lui. Parfois, ceux-ci faisaient la course à cause de leur grande vitesse, ce qui les amusait beaucoup. Mais la vie était… presque belle. Ils avaient tout le temps de faire ce qu’ils voulaient, et malgré le fait qu’ils devaient tuer des animaux pour se nourrir, Kyle pensait comme elle. Nyhal savait que la plus part des vampires étaient mauvais, mais ils n’avaient jamais voulu être comme cela. Souvent, Kyle lui disait qu’il ne la quitterait jamais, et c’était vrai. Nyhal avait confiance en lui. Elle l’aimait. Lui aussi.

    Un jour, le ciel était gris. La tempête arrivait, Nyhal et Kyle le sentaient. Mais cela ne les dérangeaient pas. En effet, ils s’amusaient, encore une fois. Bien que cela puisse paraître enfantin, ils faisaient la course de nouveau dans les bois. Le point d’arrivé était le lac. Eh oui, le lac prêt de la forêt ou Nyhal avait passé son enfance. Ils courraient donc, tout deux aussi vite que l’autre. La course était serrée, et pourtant Nyhal gagnait presque toujours. Elle se doutait que c’était parce que son amoureux la laissait gagner, mais elle n’en faisait rien. Elle adorait passer du temps avec lui. Depuis qu’il était apparut dans sa vie, son existence si sombre était belle. Tout lui semblait beau. Ils s’aimaient et c’était tout ce qui comptait. Mais ce jour là, ce n’était pas le bon jour pour s’amuser. Parce que, arrivés au point d’arrivé, Nyhal gagne une nouvelle fois et ils rirent, mais d’autres personnes les virent. Ils prirent le temps de reprendre leur souffle, et Nyhal le blâma une nouvelle fois de la laisser gagner. Mais les gens qui les observaient n’étaient pas comme eux, et pas humains non plus. Au début, Kyle et Nyhal ne les virent pas. Mais ce ne fit pas long qu’ils sentirent une présence non loin de là. Ils reprirent donc leur sérieux en scrutant les alentours. La jeune femme, elle, ne s’en faisait pas, mais son amoureux lui semblait plutôt inquiet. Lorsqu’ils se retournèrent, ils virent en trentaine d’hommes avec des oreilles animales pointues et le crâne rasé. Ils avaient des arcs dans leurs mains et des flèches dans leur dos. Ils affichaient une expression qui ne présageait rien de bon. Une expression dure. Nyhal chuchota à son Kyle qu’ils devraient partir, mais le plus grand des hommes s’avança vers eux. La jeune femme avait peur, elle ne pouvait le cacher. Seulement, elle n’avait pas peur de se faire mal ou un truc du genre, car elle savait qu’elle était plus ou moins un vampire, mais elle avait peur pour son compagnon. Le grand homme semblait menaçant. Nyhal recula d’un pas, pas Kyle. Elle mordit sa lèvre inférieure.

    Celui-ci fixait l’homme droit dans les yeux, et vice-versa. Allait-il les attaquer? Pourquoi? Qu’avaient-ils fait? Sans regarder la vampiresse, Kyle lui ordonna sur un ton neutre et décidé:

    -Va-t-en.

    Nyhal ne comprit pas tout de suite. Elle ne voulait pas le laisser là, seul, avec ses hommes. Elle ne s’était jamais battue, mais s’il le fallait, elle le ferait, si c’était pour sauver celui qu’elle aimait. Elle ne bougea pas d’un poil. Elle ne voulait pas l’abandonner là, elle ne pouvait pas. Le regard qu’affichait l’homme, menaçant, disait que lui et ses hommes de reculeraient pas. Hésitante, Nyhal voulu lui dire qu’elle ne partirait pas sans lui. Elle ouvrit la bouche, mais comme si Kyle avait lu dans ses pensés, il la coupa.

    -Va-t-en, je te dis.

    Il ne s’était jamais adressé à elle de cette manière. Jamais. C’était nouveau pour elle, venant de lui. C’était un ordre. La jeune femme vit les poings de son amoureux se serrer. Voyant qu’elle ne partirait pas, il tourna la tête pour la regarder. Mais il n’en eu pas le temps : Dès qu’il ne vit plus les hommes, une flèche traversa l’air d’un son assourdissant à une vitesse folle. Elle effleura la tête du vampire, le blessa légèrement. Puis tout ce passa trop vite. La bataille était engagée. Nyhal n’eu pas le temps de réagir ni d’intervenir. Lorsqu’elle se rendit réellement compte de ce qui se passait, elle fronça les sourcils. C’était comme si son côté mauvais commençait à prendre le dessus. Elle voyait son amoureux se faire blesser et elle ne réagissait pas. La jeune femme se décida soudainement, lorsque Kyle cria de douleur suite à une flèche qui lui blessa gravement la jambe. Nyhal s’élança, mais reçue une flèche dans le ventre. Celle-ci s’écroula. Sur le coup, trop absorbé par le combat malgré la douleur, son amoureux ne la vit pas, puisqu’elle n’émit aucun son. Il se battait avec un sabre qu’elle n’avait jamais vu. Alors qu’elle se retenait de parler, en tenant la flèche, Kyle la vit. Du coin de l’œil, certes, mais il la vit. Il croisa son regard de désarroi, et celui-ci redoubla d’ardeur, ignorant sa douleur à la jambe. Il trancha la tête de plusieurs hommes : Cette manière semblait être la seule qui réussissait à les tuer, ou presque. Au moins c’était efficace. Mais ce qui surpris la jeune femme, ce fût qu’elle n’était ni effrayée, ni troublée, ni frustrée par ce spectacle sanglant, et pas seulement parce que ça lui donnait étonnement faim. Mais le pire. Elle aimait voir les hommes s’évaporer dès que Kyle réussissait à les tuer. Mais ils étaient… quoi… 35? Kyle était loin d’avoir le dessus. Alors que Nyhal s’efforçait d’attendre un peu, son amoureux s’arrêta de combattre. La jeune fille ne comprit pas tout de suite. Elle regarda s’il restait des hommes, et à sa grande surprise, il n’en restait qu’un. Elle réussit à afficher un sourire, se disant qu’ils avaient gagnés. Mais l’homme qui restait, c’était celui qui était le plus imposant, le plus grand et le plus costaux. Et surtout, il souriait. Un sourire sadique et satisfait. Kyle tomba à genoux. Nyhal écarquilla les yeux, se figea soudainement en remarquant l’épée de l’homme dans sa main. Pointée sur le corps de son amoureux. La vampiresse tira sur la flèche, mais non seulement, cela lui arracha un cri de douleur, elle était bloquée. Elle tira de nouveau, ignorant le mal. Rien à faire. Elle vit alors le vampire tomber complètement. Celui-ci resta étendu sur le sol. L’homme lui, rit d’un rire discret. Il se retourna, laissant l’épée derrière lui. Elle tomba sur le sol, produisant un son fracassant. Il s’éloigna, lentement, sur de lui, tournant le dos à Nyhal. Celle-ci le regarda s’éloigner, sans réagir. Ce ne fût que lorsque le monstre eu complètement disparu dans le feuillage épais que la vampiresse réagit. Paniquée d’abord, en voyant celui qu’elle aimait étendu sur le sol, elle tira bel et bien sur la flèche. De toutes ses forces. Elle cria, trois ou quatre fois, mais elle s’en foutait. Tant qu’elle réussissait à enlever cette foutue flèche. Finalement, elle réussit à l’envoyer valser quelques mètres plus loin. Son ventre lui faisant trop mal pour se lever, elle se traîna le plus vite qu’elle le pu vers Kyle. Elle le tourna sur le dos pour voir ou il avait été touché, et surtout s’il avait une chance de s’en sortir. La jeune femme ne pu contenir sa tristesse en voyant que l’homme l’avait touché en plein cœur. Il ne s’en sortirait pas. Il mourrait. Si ce n’était pas déjà fait.

    Refusant d’y croire, Nyhal prit le visage du vampire entre ses mains. Elle ne voulait même pas y penser. Ses yeux étaient clos. Elle était paniquée. Seulement, elle ne savait pas quoi faire. Elle voulu vérifier si il l’entendait.

    -Kyle!

    Aucune réponse. Nyhal voulait pleurer, seulement les larmes ne venaient pas. Pourtant on entendait parfaitement bien le désespoir dans sa voix.

    -Kyle répond moi!

    Toujours rien. Elle prit sa main de glace entre la sienne. Il n’y avait guère de différence, la peau des vampires était naturellement froide. Le corps de Kyle ne bougeait pas d’une miette. Nyhal secoua la tête en se disant que ce n’était pas vrai. Que c’était absolument impossible. Ça ne pouvait pas arriver. Elle refusait de perdre quelqu’un encore une fois, elle en serait incapable. Elle aurait pu crier, mais elle se calma. Elle sentit ses émotions disparaître peu à peu.

    -Kyle s’il te plaît parle moi…

    Seule. C’est ce qu’elle serait maintenant. À nouveau. S’il la laissait seule. Nyhal serra sa main. Alors qu’elle sentait que ses larmes voulaient monter, elles se stoppèrent devant ses yeux. Elle en était incapable. Parce qu’elle n’était pas normale. Elle était inhumaine. Voilà ce qu’elle était… un monstre aussi monstrueux que l’homme qui avait tué celui qu’elle aimait. Parce qu’elle ne s’était pas levée pour aller le sauver. À cause d’une fichue flèche. Au fond d’elle-même, elle savait qu’elle aurait pu l’enlever. Son cœur se serra. Elle le supplia, tout en sachant qu’il ne lui répondrait pas. Elle aurait voulu entendre sa voix encore une fois, tout de même. Sa voix si rassurante, angélique et charmeuse.

    -S’il te plaît… Ne me laisse pas seule…

    Nyhal maudit intérieurement ces hommes aux oreilles et au crâne rasé. Maintenant, elle n’entendrait plus jamais la voix de Kyle.

    -Tu… tu es toute ma vie…

    Elle avait soufflé ses dernières paroles, et c’est à peine si elle les entendit. Elle se tût à son tour. Maintenent, elle n'aurais plus de vie. Elle regarda chaque trait du visage de son amoureux. Celui qui lui avait tenu compagnie pendant plus de 200 ans. Il lui avait tout appris. Ce qu’elle était, comment se battre. Tout. Et il lui avait donné son amour. Mais elle ne le méritait pas. Lui l’avait supporté chaque fois qu’elle s’était emportée, mais il ne l’avait pas lâché. Elle, qui aurait pu l’aider, ne l’avait pas fait. Parce qu’elle était lâche. Son cœur se tordit de plus en plus en posant son regard sur le visage de Kyle. Elle voulait mémoriser chaque trait de ce visage. Elle détailla ses lèvres, son nez, son front. Ses paupières closes à jamais. Nyhal resta ainsi longtemps, à le regarder. Lorsqu’elle sentit les doigts de son amoureux bouger dans sa main qu’elle tenait toujours, elle la lâcha. La vampiresse comprit que c’était son au revoir. Elle leva les yeux vers l’épée de l’homme. Elle rageait, pourtant sa tristesse prenait le dessus. Kyle. Son Kyle. La jeune femme serra les poings, se leva avec difficultés certes, mais elle s’en fichait maintenant. Avoir mal ne lui servait plus à rien. Être en colère ou être triste ne lui servirait à rien, car il ne reviendrait pas. Jamais. Pour lui, elle aurait fait n’importe quoi. Mais maintenant qu’il n’était plus là, elle était seule, et bel et bien seule. Sans personne à qui parler ou se confier. Debout, elle contempla son visage. Elle le sentit alors. Qu’il n’était plus là. Elle se racla la gorge.

    -Je t’aime.

    Nyhal se pencha pour ramasser l’épée qui l’avait assassiné, mais sans le regarder. Elle n’en serait pas capable. Son visage était gravé dans sa mémoire. Tout ce qu’elle espérait, c’était de ne pas oublier. Mais elle n’en avait pas besoin, elle savait qu’elle n’oublierait jamais ses traits et ce qu’il avait fait pour elle. Il l’avait tout bonnement ramené à la vie.

    L’épée en main, Nyhal releva la tête vers le lac. Elle s’en approcha, de façon à en être le plus près possible. Deux secondes plus tard, elle entendit le bruit de l’arme tomber sans l’eau, puis elle la regarda couler, bien qu’elle fût loin.

    Ce jour là, ses sentiments se sont envolés avec Kyle. Elle ne connaissait plus la tristesse, la joie, la colère. Rien. C’était ce qu’elle était, et ce qu’elle avait. Rien ni personne. Ce qu’elle méritait, en temps que monstre. Kyle l’avait laissée seule. Il lui avait promis pourtant qu’il ne quitterait jamais, quoi qu’il arrive. Bien qu’il n’eu pas tenu sa promesse, elle ne lui en voulait pas. Ce n’était pas sa faute à lui. Lorsqu’il le lui avait dit cela, et à maintes reprises, Nyhal en riait, car elle savait qu’il était immortel. Au fond, ce n’était pas vrai. Enfoncer quelque chose dans le cœur d’un vampire était la seule solution. Et Nyhal se haïssait de ne pas se tuer. Sans lui, elle n’avait plus aucune vie. Il avait été sa seule raison qui la gardait vivante, et maintenant, il n’était plus là. Elle avait perdu les deux personnes les plus importants à ses yeux. Et elle savait qu'elle ne les oublierait jamais...

    Depuis ce jour, Nyhal recommença à vivre en solitaire. Elle garda en mémoire tout ce que Kyle lui avait dit, ainsi que tous les bons moments passés avec lui et avec Soella. Elle s'empêcha de penser aux mauvais. Elle finit par se dire que son amoureux avait eu raison et qu'elle n'avait pas à se détester ainsi. Elle continua donc à... exister. Longtemps. Mais elle ne revint pas dans cette fameuse forêt qui lui aurait rappelé, oui, des moments heureux, mais surtout des moments tristes. Elle partit à la recherche d'un autre endroit pour vivre. Un jour, elle arriva à un terrain près d'un lac, sale. Elle s'installa non loin de là. Nyhal n'aimait pas particulièrement cet endroit, mais un jour, elle vit une ville qui commença à se construire près du lac. Et des gens commencèrent à arriver. Elle entendu dire que la ville fut nommée « Muffin » en l'honneur de celui qui avait décidé de tout changer. Nyhal, qui aimait toujours autant la nature, apprécia le fait que la ville reste en harmonie avec la nature, sans qu'elle soit détruite. La vampiresse réalisa que c'était peut-être sa chance de reprendre contact avec la civilisation, bien qu'elle ne put pas sortir le jour ni dévoiler ce qu'elle était. Et c'est ce qu'elle fit. Nyhal Jordan devint propriétaire d'un bar ouvert la nuit il y a quelques années. Elle réussit à cacher sa race et elle continue de vivre dans cette ville sympathique, dans sa nouvelle maison où elle est installée, parlant à des gens de temps en temps, mais ne voulant développer une vraie relation avec personne, de peur de perdre encore quelqu'un.


Dernière édition par Nyhal J. Sewel le Dim 28 Aoû - 13:55, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeSam 27 Aoû - 21:04

Bonjour et bienvenue, Miss Sewel.
Une histoire avec une rare longueur, j'aime ! Si tout le monde pouvait faire ça.. J'espère que les descriptions seront dans le même style Smile

Code validé Smile
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeSam 27 Aoû - 22:59

Merci (:

Bon ça n'entre plus dans un seul poste Huhu... xD Donc je vais poster le reste ici =p J'éditerai.



    ~ Description physique ♥ ~ : Nyhal Jordan est une beauté rare, et ce même chez les vampires. Elle en charmerait plus d'un si elle pouvait se montrer à la lumière du jour. La jeune femme possède de grands yeux bleu saphir d'une profondeur étonnante et hypnotisante qui reflètent toujours ses émotions. Ses cils longs et épais sont d'un brun très foncé très près du noir. Ses sourcils sont blonds foncés, plutôt minces mais bien tracés sont aussi légèrement en pente en suivant la courbe de son nez fin. Nyhal a hérité de sa mère une jolie petite bouche aux lèvres pulpeuses sans l'être trop et légèrement rosées. Elle n'a aucune tache de rousseur ni grain de beauté ni tache de naissance. Avec son visage plutôt pointu, tout cela lui donne un joli visage très angélique et doux. La vampiresse, humaine, était dotée d'une peau assez pâle donc très peu bronzée, mais depuis sa transformation son teint est tourné à une pâleur étonnante très près du blanc. Sa peau est d'ailleurs très douce. Elle a longtemps porté les cheveux courts et aime encore les couper un peu plus haut que ses épaules à l'occasion, mais la plus part du temps ils tombent sur ses épaules jusqu'au bas de son dos. La jeune fille ne les attache quasiment jamais. Ceux-ci, étrangement, une fois très lisse et l'autre fois frisottés, sont d'un blond si clair qu'il rappelle le blanc, bien qu'ils ne soient pas aussi pâles que sa peau. Très mince, elle n'est pas menue pour autant. Nyhal a des petites mains aux doigts longs et minces. Elle n'aime pas s'occuper de ses ongles si bien qu'ils ne sont pas toujours beaux. Ses pieds ne sont pas spécialement grands ni spécialement petits et ses jambes paraissent plus longues qu'elles ne le sont car la vampiresse ne mesure pas plus d'un mètre soixante-six. Celle-ci possède de jolies formes sans en avoir trop, de belles hanches et des épaules qui ne sont pas carrées mais existantes tout de même. Elle aime autant porter des vêtements assez féminins comme des robes que de porter des vêtements plus pratiques. Les longues ou courtes robes blanches ou colorées faites d'un tissu mince, soyeux ou fin sont prévilégiées par Nyhal. Elle aime montrer ses épaules, ses bras et ses jambes mais pas son ventre. Pour les souliers, les chaussures à talons hauts ne sont pas ceux qu'elle affectionne le plus. Elle préfère plutôt les bottes à talons ou des chaussures qui sont beaucoup plus pratiques mais beaux comme les espadrilles ou d'autres types de bottes. Nyhal affectionne aussi les shorts ou les mini-shorts ainsi que les accessoires qui sont d'ailleurs très présents dans son look. Ses oreilles ne sont pas percées donc elle ne peut mettre de boucles d'oreilles mais elle adore tout ce qui est de colliers, bracelets, ceintures, etc. Ses préférés sont les gants. Mais hors mis le fait que la jeune femme aime bien s'habiller, cela ne veut pas dire non plus qu'elle ne se vêtit pas de temps en temps de vêtements plus simples.

    ~ Description psychologique ♥ ~ : À première vue, on pourrait croire que Nyhal a une personnalité plutôt sombre. Peut-on vraiment dire que cette fille ait des émotions? En fait, oui, au plus profond d'elle même, cachés. Il lui suffirait seulement qu'elle recommence à parler à plus de gens pour qu'elle les montre. Ce n'est pas qu'elle est d'une personnalité bête on anti-sociable, ce n'est que la peur de développer des sentiments qui la bloque et la rend un peu froide lorsqu'elle rencontre quelqu'un, mais tout dépendant de la personne, elle peut devenir assez vite plus ouverte à parler, cela dû à un simple manque de compagnie. Même jeune, lorsqu'elle était encore humaine, la vampiresse était très colérique. Cependant, elle a du apprendre à contrôler cela étant donné son petit problème de transformation et de faim, si bien que pratiquement rien n'arrive à la mettre en colère. La majorité du temps, Nyhal sait rester de marbre et garder ses émotions pour elle, et ce même si ses yeux la menacent de la trahir, elle y arrive souvent. En revanche, bien que ce ne soit pas visible, elle est assez émotive, peu importe ce que vous pouvez penser. Elle déteste - ou plutôt détestait - que l'on s'attaque à quelqu'un à qui elle tient, aussi bien physiquement que mentalement. La vampiresse aurait tout fait pour ses amis. En dehors de sa personnalité solitaire et plate, elle n'est pas égoïste, alors là pas du tout. Je n'irais pas jusqu'à dire que celle-ci ne supporte pas les gens égoïstes bien qu'elle n'aime pas particulièrement ce défaut, mais elle semble se soucier si peu des autres qu'elle trouve normal que ceux-ci ne se soucient point d'elle. Petite, son estime d'elle-même était haute sans trop l'être. Elle savait ce qu'elle valait et ne sous-estimait pas sans de sur-estimer, et les autres non plus d'ailleurs. Après être devenue vampire, cela n'a pas commencé, mais son estime en a prit un coup, en ce prenant pour un parfait monstre, ce qui n'est pas une question encore totalement réglée chez elle d'ailleurs. Plus ou moins patiente, tout dépend de la situation. Nyhal réalise qu'elle a tout son temps devant elle, donc elle sait la majorité du temps attendre et ne pas se presser. La jeune fille a une personnalité très bonne et pure, bien qu'elle la cache. Si elle se rapprochait de quelqu'un, elle pourrait la dévoiler et montrer comment son titre de vampire ne lui va pas. Lorsqu'elle a une idée en tête, rien ne peut l'arrêter. La jeune femme est extrêmement têtue pour ce qui est de ses propres décisions. Elle est également d'une loyauté rare. La vampiresse sait garder le secret de sa race et, depuis qu'elle ne mord plus d'humains, s'est promis de ne jamais transformer quelqu'un à moins d'une urgence ou d'un incident grave. Elle pourrait se montrer gentille, attentionné, généreuse, mais n'en fait rien. Elle adore aider si elle peut faire quoi que ce soit et ne se rangerait jamais du côté du mal, bien qu'elle soit un vampire, en d'autres mots une créature n'étant pas digne d'être en «vie». Depuis sa rencontre avec Kyle et grâce au souvenir de Soella, elle sait rester forte et garder en tête qui elle veut être, et c'est ce qu'elle est. Douce, Nyhal est loin d'être agressive. Elle n'est pas très ambitieuse mais adore rêver, contempler la nature. La jeune femme ne révèle jamais son nom complet, c'est à dire Nyhalénial Jordan. Elle dit toujours qu'elle s'appelle Nyhal J. Sewel ou Nyhal Sewel. Et, encore là, même si un jour elle révélait son nom à un ou plusieurs personne, elle tiendrait à ce que l'on la nomme Nyhal car elle n'aime tout simplement pas son prénom. Celle-ci n'aime pas les hypocrites... alors que dans un sens, elle l'est un peu en cachant ses émotions. Elle déteste absolument mentir bien qu'elle n'ait parfois pas le choix.

    { Moi }


    ~ Âge ~ : 15 ans en octobre

    ~ Niveau de RP ~ : Débutant - Moyen - Bon - Excellent Tout dépend de mon inspiration et de mon humeur (: Ah et du temps que j'ai devant moi 8D

    ~ Présence sur le forum ~ : [X] Tous les jours - [] Toute la semaine - [] Tout le week-end et le Mercredi - [X] Autre (Précisez: Je suis disponible tous les jours mais ça ne veut pas dire que je viendrai tous les jours, tout dépend de mon horaire et de ce que j'ai à faire ^^")

    ~ Où avez-vous connu le forum? ~ : [] Google - [] Top-site - [] Partenariat - [X] Un membre (Précisez: Rosalya Diamond)

    ~ Quelque chose à ajouter? ~ : Euh? Hello? 8D

    ~ Code du forum ~ : Validé par Alice (Voui 8D)


Dernière édition par Nyhal J. Sewel le Dim 28 Aoû - 14:16, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeDim 28 Aoû - 8:35

Tu étais bien inspiré dis donc Very Happy
Enfin bienvenue quand même. Il te reste la description psychologique et je te valide Wink
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeDim 28 Aoû - 9:46

Oh mon dieu 0.o c'est long *ç*
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeDim 28 Aoû - 11:13

Et dire qu'il y en a qui râlent pour 6 lignes Razz
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeDim 28 Aoû - 12:19

Tout à fait! C'est long mais bien, franchement dit, tu me plais Nyhal Smile
(peut-être parce que mon perso est intimement lié avec les légendes?...)
En tout cas, j'espère que tu complète ta fiche, et que tu pourras RP avec nous Very Happy
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeDim 28 Aoû - 12:39

Moi si j'aurai pas eu 40 minute pour faire une fiche compléte j'aurai bien aimé faire une longue histoire --' !

Mais bon hein *_* (j'avais déjà des idée ;_shiale_Wink
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeDim 28 Aoû - 13:43

Oui j'ai hâte de RP Very Happy

Bah comme je dis ça dépend de mon inspiration, si je suis inspirée c'est long 8D Faut dire que quand ton perso est vieux comme le mien il y a plus de place pour une longue histoire! xD
Bon eum je vais faire ma description psychologique moi ... >>>

EDIT: Voilà, terminé (:
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitimeDim 28 Aoû - 15:13

Nickel, je te valide avant que ça ne revienne flooder ! Tu peux aller RP Smile

MP moi pour me dire dans quel groupe tu souhaites être Smile
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MessageSujet: Re: Nyhal Jordan Sewel   Nyhal Jordan Sewel Icon_minitime

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